vendredi 25 janvier 2008

Faut –il vacciner ?

En France, s’interroger sur la vaccination, ses réussites mais aussi ses erreurs, déclenche des polémiques. ‘’ Les vaccins sont le symbole de l’efficacité de la médecine. Les remettre en question, c’est remettre en question cette efficacité’’ explique Jolanta Skomska, une ethnologue.
En effet, efficacité des vaccins reste l’un des fondements inébranlables de la pensée médicale. Exemple probant : la lute contre poliomyélite. En France, cette maladie se comptait en milliers de malades dans les années 40 et 50. en 1964, la vaccination devient obligatoire et le nombre de cas amorce une diminution, jusqu’à atteindre le niveau zéro il y a quelque années. Autre réussite, la disparition presque totale de la coqueluche, qui touchait jusqu’à 8000 personnes en France dans les années 50. En fin, la victoire la plus marquante est certainement l’élimination de la variole en 1980.

Au lieu de ces louanges, pointent néanmoins quelques voix discordantes comme celle du docteur Michel Bass, chercheur au Centre de recherche sur les enjeux contemporains de la santé publique à la faculté de Bobigny. Selon lui, ‘’ il est vrai que l’on peut remarquer un rapport entre l’apparition des vaccins et la disparition de certaines maladies. Mais, un lien, même fort, ne signifie pas obligatoirement une relation de cause à effet.’’

Autrement dit, le rôle accordé aux vaccins dans la disparition de certaines maladie cache parfois d’autre facteurs tel que l’alimentation, l’hygiène et la baisse de la natalité. Prenons l’exemple de la tuberculose. L’évolution des courbes de mortalité met en évidence l’importance de l’amélioration des conditions de vie depuis plus d’un siècle. ‘’ Difficile de connaître l’influence exacte du BCG dans ces conditions. La mortalité avait déjà nettement diminué avant l’apparition du vaccin en France. D’ailleurs, au Pays-Bas, où le BCG n’a jamais été utiliser massivement, la tuberculose a suivi le même chemin que chez nous.’’ Affirme Michel Bass.

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