vendredi 25 janvier 2008

Un calcul ingénieux

Il s’agit d’un récit légendaire sur l’invention du jeu d’échecs.

On raconte que Sissa inventa le jeu d’échecs et l’offrit au roi Shiram, qui en fut rempli d’admiration et de joie. Il fit placer des échiquiers dans les temples, et il disait que ce jeu constituait un des meilleurs moyens d’exercer son esprit. D’autant plus qu’il servait d’introduction à la science de la guerre.


Le roi exprima sa reconnaissance et sa joie pour la faveur que le ciel lui accordait en répandant sur son règne l’éclat d’une invention de cette nature. Il dit à Sissa : ‘’ demande-moi ce qu’il te plaira’’. Sissa répondit : ‘’ je demanderais simplement qu’un grain de blé soit posé sur le premier carré de l’échiquier, deux sur le second et qu’on double progressivement le nombre de grains jusqu’au dernier carré’’. Le roi, qui désirait faire à Sissa un cadeau de prix, s’écria que pareille récompense serait bien trop insuffisante, et il reprocha à Sissa de ne pas demander davantage. Mais Sissa dit qu’il n’en désirait pas plus, et persista dans sa requête, sans tenir compte des reproches du roi.


Le roi finit donc par céder, et donna l’ordre d’accorder à Sissa le blé qu’il réclamait. Mais quand les fonctionnaires eurent fait le calcul de la quantité de grains nécessaire, ils constatèrent que toutes les récoltes du royaume n’en approchaient pas. Le roi ne put croire aux paroles qu’on lui rapportait, et il appela les gardiens de ses greniers, qui, tous, déclarèrent que le blé du monde entier ne suffirait pas à fournir le nombre de grains exigé par Sissa. Ils lui démontrèrent qu’ils avaient raison par une série de multiplications et de calculs. Alors, le roi dit à Sissa : ‘’l’ingéniosité de ta requête est encore plus admirable que ton talent d’inventeur…’’

‘’ Taxi !’’

Dans les villes du vingtième siècle dont les habitants sont soumis à des contraintes souvent mal tolérées, le chauffeur de taxi fait figure d’homme libre. En effet, même s’il est employé par une compagnie, il ne travaille pas sous la surveillance d’un contremaître ou d’un patron. Il peut aménager son lieu de travail, où il peut lire le journal, rêver ou dormir.

D’autre part, il a l’impression d’avoir des droits sur la rue es sur la ville : ne lui réserve-t-on pas des points de stationnement ? N’est-il pas un des rares habitants à connaître les plus petites impasses, à localiser une nouvelle rue ? Avec quelle infaillible mémoire il choisit un itinéraire, empruntant les voies à sens unique ou les artères à circulation fluide ! il y manœuvre avec aisance, et sa dextérité est reconnue par les autres automobilistes.

Sa mobilité assure également sa liberté, car, en un sens, il demeure un nomade dans l’espace réservé aux sédentaires. Il ne sait pas, chose vraiment étonnante, où il se trouvera à l’instant suivant, lorsqu’il liera pour quelques moments son destin à celui d’un ou de plusieurs inconnus.

De ce fait, le chauffeur de taxi risque l’aventure. En maraudant à une heure tardive, en transportant des clients louches, il est exposé à des agressions : il est d’ailleurs devenu un personnage de films policiers. En fin, le chauffeur recueille toutes sortes de secrets, les uns innocents, les autres coupables ; isolé du monde dans cet abri ambulant, derrière un être anonyme dont il ne voit que le dos, un client peut en effet laisser échapper des mots, des souvenirs… C’est que, dans un taxi, une confidence ne porte pas à conséquence.

Ainsi, le chauffeur de taxi n’apparaît pas comme un banal transporteur. C’est une des figures les plus fascinantes de notre époque. Il est indissolublement lié à la ville, dont il assume les secrets et les conflits.

Les conséquences du progrès

Jamais sans doute dans son histoire, l’humanité n’a connu des changements si nombreux et si variés qu’à l’époque où nous vivons. Par exemple, il y a deux siècles, l’information ne circulait encore qu’à l’allure d’un cheval ; aujourd’hui, elle circule à la vitesse de la lumière, par le biais de l’Internet, du téléphone, du télégraphe, de la radio et de la télévision .la transmission de l’information est quelques trente millions de fois plus rapide qu’il y a deux cents ans ! Nous pouvons d’ailleurs supposer qu’il n’y aura plus d’accélération, puisque aucun message, nous dit la théorie, ne peut voyager plus vite que la lumière.

Il y a deux siècle , il fallait autant de temps pour se rendre de Liverpool à Londres qu’aujourd’hui pour aller de la terre à la lune ; ce n’est là qu’un autre exemple des bouleversements enregistrés dans tous les domaines : exploitation des sources d’énergie , stockage et communication de l’information , production et distribution de la nourriture, synthèse de matériaux nouveaux, urbanisation de la population ,et, au moins dans certains pays, extension des soins médicaux, élévation du niveau de vie…

Une telle évolution ne s’accomplit pas sans susciter difficultés et déséquilibres sociaux. En période de changement lent, le savoir et les techniques mis au point par une génération, et passés à l’épreuve des faits, étaient reçus avec déférence par la génération suivante. Mais dans une époque comme la notre où la société se transforme de façon notable en un temps inférieur à la durée de la vie humaine, le savoir des parents n’a plus pour les jeunes de la validité incontestable qu’il avait jadis. C’est du rythme de ce changement technologique et social que résulte ce qu’on appelle le ‘’fossé des générations’’.

Même au cours d’une vie humaine, le changement est si rapide que beaucoup de gens se sentent étrangers à leur propre société. Ainsi Margaret Mead a-t-elle pu décrire les personnes âgées d’aujourd’hui comme des immigrants involontaires du passé dans le présent.

L’allergie est un état de sensibilité anormale

L’allergie est un état de sensibilité anormale à l’égard de certaines substances qui, chez les individus qui possèdent une réactivité anormale, n’engendrent aucun trouble. La liste de maladies de nature allergique est aujourd’hui très longue est certains experts soutiennent même qu’un individu sur deux présente des signes d’allergique.

On parle souvent d’hérédité à propos de l’allergie mais il serait plus juste de parler de prédisposition, ce qui revient à dire que l’individu, dont les parents sont allergiques aura une probabilité élevée d’être atteint du même type d’affection. Si on écarte le facteur de prédisposition, les individus les plus touchés par les allergies sont ceux qui souffrent d’un déséquilibre neuro-végétatif, d’un dérèglement endocrinien ou d’un trouble hépatique.

Le traitement d’une allergie dépend avant tout de son diagnostic : ce n’est qu’après l’avoir établi qu’il sera possible de mettre en œuvre un traitement curatif et préventif. Dans ce but, le patient doit collaborer avec le médecin et tenir un journal sur lequel il marque tout ce qu’il mange dans la journée.

Les substances qui provoquent le plus souvent des allergies sont : pollen de différentes espèces, moisissures, poussières, poils d’animaux, certains aliments, médicaments et sérums colorants, produit chimiques, piqûres d’insectes, etc.

Les chances de guérison dépendent de la possibilité d’élimination des causes premières de l’allergie. Dans certains cas, certains remèdes contingents s’avèrent suffisants pour alléger sensiblement les manifestations.

Les troubles allergiques apparaissent généralement de façon subite, voire explosive, ils durent peu de temps et disparaissent sans laisser de trace. Naturellement, leur évolution n’est pas toujours aussi simple. Les caractéristiques citées peuvent toutefois aider à reconnaître un trouble de nature allergique.

Les médecins généralistes sont compétents an la matière mais il vaut toujours mieux faire appel à un spécialiste qui sera plus à même de faire un diagnostic précis et de prescrire un bon traitement.

Faut –il vacciner ?

En France, s’interroger sur la vaccination, ses réussites mais aussi ses erreurs, déclenche des polémiques. ‘’ Les vaccins sont le symbole de l’efficacité de la médecine. Les remettre en question, c’est remettre en question cette efficacité’’ explique Jolanta Skomska, une ethnologue.
En effet, efficacité des vaccins reste l’un des fondements inébranlables de la pensée médicale. Exemple probant : la lute contre poliomyélite. En France, cette maladie se comptait en milliers de malades dans les années 40 et 50. en 1964, la vaccination devient obligatoire et le nombre de cas amorce une diminution, jusqu’à atteindre le niveau zéro il y a quelque années. Autre réussite, la disparition presque totale de la coqueluche, qui touchait jusqu’à 8000 personnes en France dans les années 50. En fin, la victoire la plus marquante est certainement l’élimination de la variole en 1980.

Au lieu de ces louanges, pointent néanmoins quelques voix discordantes comme celle du docteur Michel Bass, chercheur au Centre de recherche sur les enjeux contemporains de la santé publique à la faculté de Bobigny. Selon lui, ‘’ il est vrai que l’on peut remarquer un rapport entre l’apparition des vaccins et la disparition de certaines maladies. Mais, un lien, même fort, ne signifie pas obligatoirement une relation de cause à effet.’’

Autrement dit, le rôle accordé aux vaccins dans la disparition de certaines maladie cache parfois d’autre facteurs tel que l’alimentation, l’hygiène et la baisse de la natalité. Prenons l’exemple de la tuberculose. L’évolution des courbes de mortalité met en évidence l’importance de l’amélioration des conditions de vie depuis plus d’un siècle. ‘’ Difficile de connaître l’influence exacte du BCG dans ces conditions. La mortalité avait déjà nettement diminué avant l’apparition du vaccin en France. D’ailleurs, au Pays-Bas, où le BCG n’a jamais été utiliser massivement, la tuberculose a suivi le même chemin que chez nous.’’ Affirme Michel Bass.

ALZHEIMER : Et si la recherche s’égarait depuis dix ans…

En 1906, le neuropsychiatre allemand Aloïs Alzheimer a décrit le cerveau dune de ces patientes, August D., atteinte d’une forme de démence non encore répertoriée. Alors qu’elle souffrait de son vivant d’une grave altération de la mémoire, de dépression, de paranoïa et avait perdu toute autonomie, l’autopsie de son cerveau révéla d’étranges « plaques » à l’extérieur des cellules neuronales, ainsi qu’un enchevêtrement de petites fibres logées à l’intérieur, qu’il baptisa « dégénérescence neurofibrillaire ». Encore aujourd’hui, ces deux symptômes valident un diagnostic de la maladie d’Alzheimer, quoiqu’ils ne peuvent être identifiées qu’après la mort du patient.
Jusque dans les années 80, très peu d’études ont été menées sur la maladie.

Mais il y a vingt ans, poussés par la vieillissement de la population et l’augmentation le nombre de malades dans les pays industrialisés, les laboratoires se sont lancés dans la recherche. Et leurs efforts se sont rapidement concentrés sur les ‘’plaques’’ séniles qui contiennent une molécule, baptisée peptide bêta-amyloïdes. Du coup, la voie apparue tracée : pour guérir d’Alzheimer, il suffisait de trouver le moyen de débarrasser le cerveau de ces dépôts de bêta-amyloïdes qui, en s’accumulant dans le cerveau, bloquent la transmission entre les neurones, ce qui les tue à petit feu. Mais après dix ans de recherches, aucun médicament efficace n’a encore vu le jour. Du coup, certains chercheurs agitent, aujourd’hui, une question impensable, il y a seulement quelques mois. Et si l’on s’était trompé sur les vraies causes de la maladie d’Alzheimer ? Sil fallait tout revoir depuis le début ?

« la théorie de l’amyloïde est née au début des années 90, se souvient André Delacourte, directeur de recherche au laboratoire Inserm du vieillissement cérébrales et de la dégénérescence neuronales, à Lille. A l’époque, on a découvert qu’une forme héréditaire de la de la maladie, touchant 0.3% des malades, était liée à une mutation du gène codant pour elle’APP « amyloid protein precuesor » la protéine à partir de laquelle est fabriquée la bêta-amyloïdes.

On a donc parié que la maladie était causée par un dysfonctionnement de la l’APP. D’où la théorie de l’amyloïde, énoncée en 1991 par le neurologue John Hardy. C’était très simple, très beau, et ça à plus à tout le monde. ‘’ À tel point hypothèses est devenue un dogme, inspirant depuis une décennie tous les laboratoires.

Mais il a y deux ans, coup de théâtre : Mark Smith, professeur de biochimie à l’université de Case western reserv, dans elle’Ohio publie un article provocateur dans le quel il réfute tous les arguments des ‘’ pro-amyloïde’’. Si probant que, depuis, nombre de chercheurs ont repris certaines de ses idées. En particulier concernant les modèles animaux sur lesquels s’appuie la théorie depuis dix ans. De fait, pour étudier chez l’homme la maladie, les chercheurs ont crées des souris avec la mutation du gène APP, la protéine précurseur de l’amyloide. Or, ‘’ ces souris ne développent pas les bons symptômes, explique Judes Poirier, directeur du centre du vieillissement à l’université MsGill, à Monterial. Et si les modèles les plus avancés fabriquent beaucoup de plaques, les souris présentent à peine quelque déficile cognitifs et leurs neurones ne meurent pas. Dans ces conditions, comment peut- on s’en servir comme modèle d’Alzheimer ? »

Par ailleurs, les travaux les plus récents menés sur des patients atteints d’Alzheimer nient une corrélation directe entre l’accumulation de plaques et l’apparition de démence. « Il y a des gens qui ont des plaques et qui vont très bien ! », s’exclame Judes Poirier. « A partir de 80 ans, tout le monde développe des plaques dans son cerveau, précise Charles Duyckaerts, professeur de neuropathologie à la salpêtrière, à Paris. Certaines personnes âgées gardent un esprit vif alors qu’elles ont autant d’amas de bêta-amyloïde qu’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer ».
Pour autant, les « pro-amyloïde » ne désarment pas, qui avancent que plus de 3 000 articles parus depuis dix ans démontrent que les plaques sont neurotoxiques et que la bêta-amyloïde tue les neurones de personnes qui développent des plaques. « Ces articles ne prouvent rien, conteste André Delacourte. Les tests in vitro utilisent des quantités de peptide largement supérieures à celles que l’on retrouve dans les cerveaux des malades.

A ces doses, tout est toxique ! » Observant l’évolution d’Alzheimer à l’intérieur de cerveaux de patients décédés à différents stades de la maladie, le neurobiologiste a même constaté que les plaques s’amoncellent en particulier dans une région précise, le cortex occipital , alors que c’est dans cette zone que les cellules meurent en dernier. ‘C’est que les dépôts peptidiques ne sont pas directement reliés à la mort des neurones. »



La bêta-amyloïde serait en réalité un neuroprotecteur !


Il n’empêche : l’an dernier, le laboratoire pharmaceutique Elan testait un vaccin thérapeutique chez l’homme visant à détruire les plaques sénile. Concrètement, 316 malades reçurent au niveau du cerveau de faible dose de bêta-amyloïde afin de favoriser une réponse immunitaire. Mais ces essais ont dû être interrompu en urgence après que 6% des personnes ont développé des encéphalites, parfois mortelles. Fin Mars, Elan divulguait toutefois les résultats de l’autopsie d’une britannique décédée prématurément : son cerveau présentait moins de plaques que dans celui dans d’autres malades non vaccinés. Un signe positif, selon le laboratoire, pour qui le vaccin a fonctionné correctement, même s’il a engendré de funestes effets secondaires. Oui, mais une autre interprétation suggère que le vaccin aurait au contraire, retirait aux patients leurs protections contre la maladie ! Car pour Marck Smith, la bêta-amyloïde serait en réalité un neuroprotecteur, une réaction positive de l’organisme face à une maladie dont on ignore encore les vraies causes. Loin d’être établie, cette thèse a toutefois le mérite de soulever certaines questions. Notamment sur le rôle normal de l’app ; car on trouve cette protéine dans plusieurs régions de l’organisme et tous les scientifiques s’accordent à dire qu’elle a un rôle utile dans le corps humain, même si ce rôle reste inconnu ; dans le cerveau, la protéine paraît ainsi impliquée dans la réincarnation neurale, un processus de compensation qui se met en place entre eux. L’app est alors transformée en bêta-amyloaide au sein des neurones par des enzymes, les bêta et les gamma sécrétases on ne sait pas pourquoi ces enzymes fabriquent de l’amyloïde à partir de l’app, mais elles ont certainement une bonne raison d’exister et d’agir, souligne Judes Poirier ; elles ne sont pas là pour faire du mal à l’organisme et l’empêcher à tout prix d’être produite, comme s’y emploient plusieurs laboratoires, constituerait alors un remède pire que le mal.

Reste que les ‘’anti-amyloïdes’’ n’ont pas vraiment de théorie alternative à proposer aux ‘’pro-amyloïde’’. ‘’c’est qu’il n’y a sans doute pas de cause unique à la maladie d’Alzheimer, avance Andréa Leblanc , neurologue à l’Institut de recherche médicale Lady Davis, à Montérial .plusieurs facteurs de risque ont toutefois été relevés.’’ L’APP joue certainement un rôle important, car un dysfonctionnement de la protéine suffit à créer la maladie dans sa forme héréditaire. Mais le vieillissement en est un autre : il ne faut pas oublier qu’à part les cas familiaux, la plupart des personnes tombent malades après 60 ans. De fait, le cholestérol ainsi qu’une autre mutation génétique liée à une molécule baptisée apolipoproteine E, ou ApoeE, sont appliqués dans l’apparition du syndrome. Ne retrouve-t-on pas un déficit d’une forme particulière de l’ApoE chez 50% des malades ? Enfin, la dégénérescence neurofibrillaire due à la présence d’une protéine, dit tau, l’autre symptôme officiel de l’Alzheimer, a trop longtemps été occulté et certains voient aujourd’hui en elle la clé de la maladie.


Dernière piste : plutôt que de rechercher l’origine de la maladie, Andréa Leblanc est allée voir du coté de ses conséquences finales. ‘’ On oublie qu’en fin de compte, la maladie d’Alzheimer conduit à la mort des neurones’’, explique-t-elle. Or, le processus de mort neuronale est très long : un neurone gravement lésé peut mettre des années à dégénérer. Et si la maladie était alors la conséquence d’une blessure mortelle faite aux cellules du cerveau ? Les plaques et les fibrilles seraient ici les signes d’un lent processus de mise à mort et non la cause de ce processus. La blessure en question pourrait être de toute nature : trop d’APP dans les neurones, le stress oxydatif de la vieillisse, un traumatisme crânien, une inflammation, les séquelles d’une maladie oubliée.

Faute de comprendre les causes exacte de la maladie, de nombreux médecins cherchent à repousser le plus tard possible l’apparition des symptômes, en s’attaquant à ses différents facteurs de risque. Selon une étude publiée en 1998 par l’épidémiologiste américain Ronald Brookmeyer, si on arrive à retarder la maladie de deux ans, sa prévalence est réduite d’au moins 20%, les personnes décédant de vieillisse avant de développer les premiers symptômes de démence. C’est aujourd’hui le seul moyen plausible d’éviter une flambée de nouveaux cas dans les prochaines années.

jeudi 24 janvier 2008

Les deux visages d’une révolution biomédicale :

Comme toutes les grandes percées humaines-la conquête du feu , la domination de l’atome ou la maîtrise de la fécondité- le déchiffrage du génome et ses corollaires, la médecine prédictive et la thérapie génique, est un Janus à deux visages, l’un aimable, l’autre inquiétant.. on peut en attendre le meilleur ou le pire . le meilleur , par exemple, avec le traitement , voir la disparition de maladies génétiques gravissmes ; le pire avec, à la convenance de parent pervertis, le choix du sexe, la taille et de la couleur des yeux des enfants à naître. On voit le débat. Et l’on comprend mieux que certains, comme Jacques Testart, ce provocateur, aient maniesté la volonté d’arrêter leurs recherches pour amener, avec stupeur, à la réflexion.

Pas de doute : le déchiffrage du génome humain constitue le pas nécessaire au développement de cette médecine prédictive et de cette thérapie génique qui liront –lisent déjà,dans quelques rares cas- au fond de notre ADN les mutations qui condamnent ou prédisposent certains d’entre nous à telle ou telle maladie. Mais le nécessaire n’est pas le suffisant. Il faudra bien d’autres recherches, gène après gène – c’est déjà commencé lorsqu’on les connaît – pour aboutir à la connaissance fine de chacun des 100000 gènes qui constituent notre génome.

Quand on pose au professeur Jean Dausset, prix Nobel, initiateur, inspirateur des travaux sur le décryptage du génome humain, la question : ‘’peut-on et faut-il arrêter la recherche ?’’, la réponse vient, douce et nette :’’ mon attitude a toujours été extrêmement simple et ferme : il n’y a pas de limite à la connaissance. Mais là où je suis en accord avec M. Testart, c’est qu’il faut être extrêmement vigilant sur l’exploitation des connaissances’’.

Jean Dausset prêche par l’exemple, lui qui préside le MURS (mouvement universel de la responsabilité scientifique) : ‘il faut mettre des barrières, dit-il. Mais il n’est plus possible de s’enfermer dans les limites étroites des législations nationales. Il faut frapper plus haut.’’ Alors, Jean Dausset et le MIRS frappent tout en haut. Il faut que l’ONU, disent-ils dans une proposition en forme de manifeste, se prononce solennellement et qu’elle ajoute à la déclaration des droits de l’homme, avec quelque autres articles (les sources d’énergie, notamment l’atome, le patrimoine génétique de l’homme et le don de l’organe), l’article suivant : ‘’les connaissances scientifiques ne doivent être utilisées que pour servir la dignité, l’intégrité et le devenir de l’homme, mais nul ne peut en entraver l’acquisition’’. Problème de société peut résoudre et clarifier.

Le portable est-il dangereux ?

Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables sont-elles dangereuses ? les industriels et les chercheurs s’en préoccupent-ils ?

A la seconde question, la réponse est oui. Depuis les remous suscités en 1993 au Etats-Unis par les déclarations d’une veuve invitée à l’émission télévisée ‘’Larry Live’’, où elle affirmait que son mari était mort d’un cancer du cerveau causé par son portable, la recherche a bénéficié d’un important financement.

Mais elle n’a pas apporté de réponse à la première question. On ne peut affirmer que les téléphones cellulaires sont dangereux, ni soutenir qu’ils ne le sont pas.

C’est ainsi que Louis Slesin, le directeur de Microwave News, (un bulletin d’information spécialisé dans les problèmes de santé), fait état d’un certain nombre de travaux préoccupants dont, selon lui, on n’a pas suffisamment tenu compte : on aurait constaté que certaines cellules se développaient anormalement et que les cas de cancer augmentaient chez les souris exposées aux ondes émises par ce type de téléphone. En outre, Wireless Technology Research, un institut de recherche indépendant financé par les industriels des portables, a procédé, en laboratoire, à des travaux sur le sang. Ces recherches ont fait apparaître des perturbations génétiques après une exposition à ces mêmes ondes. Une autre étude concernant des cas réels de cancers du cerveau a conclu que les utilisateurs des téléphones cellulaires couraient deux fois plus de risques d’être atteints d’une forme rare de ce cancer que les non utilisateurs.

Mais une autre étude, menée par un consultant de Motorola, semble avoir établi que dans certaines conditions, les cas de cancer du cerveau se réduisent chez des rats exposés au champ électromagnétique des portables.

Conclusion prudente de Thomas Wheeler, président de l’association des industriels des télécommunications cellulaires qui a affirmé : ‘’on peut prévoir que les portables seront sans risques, mais l’industrie devra financer la recherche souhaitée par les scientifiques’’.

En recommandation pratique de WTR : ‘’ il faut utiliser un casque à écouteurs, qui éloigne les radiations du cerveau’’. Ce qui, en outre, permet de conduire sa voiture à deux mains et diminue les risques d’accidents pour ceux qui téléphonent en roulant.

Je n’ai pas de voiture et je ne sais même pas conduire

Je n’ai pas de voiture et je ne sais même pas conduire. Mes amis font pression sur moi pour m’amener à renoncer à cette excentricité. L’un deux me cite même un éminent économiste : « le progrès dans un pays se mesure au nombre de voitures. Renoncer à la voiture c’est refuser le progrès ». Les constructeurs d’automobiles de leur côté distillent différents discours. A la radio, j’ai entendu l’un d’autre eux dire : « depuis toujours, l’homme éprouve un besoin quasi biologique de déplacement libre, rapide, seul la voiture satisfait ce besoin ».

J’ai bien observé la voiture ; liberté, rapidité dit-on. C’est à voir ! Chacun est enfermé dans la sienne comme dans une coquille : personne ne communique avec personne. Chacun évite les autres, rentre en soi, prisonnier de sa ceinture de sécurité, du volant, des banquettes, des portes, des fenêtres. Instrument de liberté, la voiture ? Soyons sérieux. Comme si nous manquons de papier, de codes, de lois, d’interdits, l’usage de l’automobile en a ajouté et rajouté. Permis de conduire, code de la route, interdits de dépasser, de tourner, de stationner n’ont fait que s’accumuler.

Je concède un point : la voiture est plus rapide que le cheval, en revanche, avec le cheval, on piétine moins. Contempler les bouchons sur les routes, l’automobile qui tourne en rond pour trouver une place et vous reprendrez contact avec une notion de physique, à savoir que la vitesse n’est pas le nombre des kilomètres, mais le rapport espace – temps. Et au charme de l’évasion s’est substituée le cauchemar des interdits, de l’argent, de la pollution.

Un seul moyen pour s’en sortir. Le vélo, un vélo, dix vélos, cent vélos dans une rue, sur une route et chacun est, selon son goût, sel ou avec les autres. Pas dangereux, le vélo ne vous fait plus respirer les vapeurs de l’essence, mais les vapeurs du matin ou du soir. Il nous vous enferme plus sur votre banquette mais vous entraîne dans le mouvement. Si vous tombez, vous vous réveillez, entouré d’être vivants…

mercredi 23 janvier 2008

Xénogreffes : le danger imprévisible :

Greffes, les organes animaux à des hommes, voila qui permettrait de pallier la pénurie de griffons humains. Seulement, cette stratégie, au-delà des difficultés techniques qu’elle rencontre, comporte un risque inquiétant : la transmission à l’homme de virus animaux. Les médecins ont d’ailleurs préféré le porc au singe, pour ton mieux adapter, car les virus simiens peuvent très facilement devenir pathogènes chez l’homme, comme l’illustrent le VIH ou Ebola…

D’après les spécialistes, et les possibles d’éviter l’infection des animaux donneurs en lai maintenant dans des conditions d’élevage stricte. En fait, ceux qu’ils redoutent le plus, ce sont les virus dits endogènes. Ces virus ont généralement perdu leur capacité de réplication, mais on vient de découvrir, in vitro, qu’ils peuvent la retrouver spontanément, et passer d’une cellule animal à une cellule humaine.

Qu’on est-il in vivant ? Déjà, quelques diabétiques bénéficient de l’insuline produite par une grève de cellules porcines et d’autres sont dialysées par des reins de porc. Heureusement, deux études récentes montrent qu’ils n’ont été contaminés par aucun virus porcin connu. Mais ils sont encore si peu nombreux qu’on ne peut certifier l’absence de risque.

Quelles seraient les conséquences dues épidémie due xénogreffe ? Nul ne sait. « Nous devons rester extrêmement prudents », disent les médecins. Si l’enjeu thérapeutique était moins important, ces travaux auraient probablement étaient déjà interrompues. Les autorités médicales ne devrait elle pas demander le » consentement éclairés » des populations et n’ont pas seulement celui des participants ou expérimentations cliniques ?

Une bactérie pourrait contrer le Sida :

Utiliser une bactérie de la flore intestinale comme traitement préventif anti-VIH, c’est l’idée de biologistes américains de l’institut national de la santé. Les chercheurs ont génétiquement modifié une souche de la bactérie Escherichia coli afin de lui faire produire une protéine empêchant la fusion entre le VIH et sa cellule cible. Introduite dans des souris femelles, E.coli a colonisé, sans effets indésirables notoires, les muqueuses intestinales, vaginales et rectales qu’elles ont tapissées de leur sécrétion anti-VIH. Mais son efficacité n’a pas été examinée in vivo.

SI ON PEUT … CA SERA MIEUX !

La vieillesse est un naufrage, et ce naufrage est proportionnel à la classe sociale. Il se manifeste d’abord par une déchéance : le corps s’abîme, la pauvreté, la solitude et les maladies mentales s’abattent sur l’individu ; mais aussi par l’ennui qui provoque un grave déséquilibre : en effet, l’ouvrier, qui a subi une forte aliénation de ses loisirs, n’a pas eu le temps de se trouver d’autres raisons de vivre que son métier. Or, la société prépare cette déchéance dès la jeunesse, puisqu’elle ne donne pas aux jeunes les moyens d’affronter plus tard la vieillesse.

Face à cette situation désastreuse, il existe des remèdes de valeurs diverses : ceux apportés par la médecine ou les résidences spécialisés se révèlent pu utiles, s’ils s’adressent à des êtres qui ne sont plus des hommes. La véritable réponse consiste à les traiter toujours en hommes au lieu de les mépriser et, de façon plus concrète, à recréer les relations humaines, et à donner à chacun un acquis culturel, sportif, ou social qu’il pourra réutiliser par la suite.

Ressources naturelles et antibiothérapie :

Le resrvoir des bactéries résistantes augmente et la recherche de nouvelles molécules active tarde. La découverte des antibiotiques constitue une véritable révolution dans la lute contre les maladies infectieuses. Cependant, la consommation inappropriée et l’utilisation abusive d’antibiotique (en médecine, aliments de bétail, conservation des aliments, recherche en génétique, production des organismes génétiquement modifiés..), ont accéléré la sélection des bactéries multi résistantes constituant actuellement un réel problème d’antibiothérapie et de santé publique. Deux constats sont à dresser de par le monde : le resrvoir de bactéries résistantes augmente et la recherche de nouvelles molécules actives tarde. Les conséquences collectives et individuelles sont sérieuses : la plupart des infections, qu’elles soient bénignes ou graves, sont de plus en plus difficiles à traiter.
La question qui s’impose dés lors est comment maintenir l’efficacité du traitement pour les générations futures,
Le recours aux ressources naturelles en général et aux plantes médicinales en particulier devient alors une des plus importantes et intéressantes pistes à explorer.

Remèdes de grand-mère :

Aux coups de marteau (migraine), ni aspirine ni paracétamol ne fassent l’affaire. Parfois, des remèdes de grand-mère peuvent s’avérer efficaces.

Mettre les orteils à tremper dans une bassine remplie d’eau avec quelques glaçons. En même temps, placer vos mais sous le robinet d’eau chaude.Cette technique toute simple s’explique par les spécialistes par le fait que l’eau chaude dilate les vaisseaux sanguins des mains, ce qui favorise la circulation sanguine. Quant à l’eau glacée, elle entraîne un appel au sang vers les pieds. Cela a pour effet de décongestionner le haut du corps.

Peut-il le tabac guérir d’Alzheimer ?

Nous voilà devant un vrai problème. L’industrie du tabac c’est considérablement accrue et les techniques des production et de commercialisation de ce produit dangereux ne cesse de se développer. La publicité, de plus en plus attrayante et irrésistible, touche prioritairement les enfants et les adolescents. La cigarette est devenue dans l’esprit de beaucoup de gens, et surtout les jeunes parmi eux, un symbole de bien être, de modernisation et de savoir –vivre.

Certains n’ont pas hésité à parler du tabac comme remède à certaines maladies. Ils ont même prétendu que le tabagisme améliore la mémoire visuelle et auditive des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Etant donné son effet sur le système nerveux central, il n’est pas impossible que la nicotine agisse sur l’état de ces patients. Toute fois, les études sur lesquelles repose ce résultat ne sont pas méthodologiquement fiables, et même si l’effet à cours terme était confirmé, on ignore si la nicotine aurait des effets à long terme. D’autres chercheurs pensent, au contraire, que le tabagisme augmente le risque de la maladie d’Alzheimer en accélérant les mécanismes du vieillissement.

C’est pourquoi celui qui s’arrête à fumer à tout à gagner. Au bout d’un an, la mortalité par maladies cardio-vasculaires diminue de moitié et elle est identique à celle des non-fumeurs au bout des cinq ans. Le risque de cancer du poumon diminue de moitié en cinq ans et, au bout de dix ans, elle est quasiment égale à celui des non-fumeurs,toute fois ces chiffres ne s’appliquent quand fumeurs qui s’arrêtent avant que l’apparaisse les premiers signes des effets nocifs du tabac.

Ainsi, des compagnes de sensibilisation devrait s’adressée en priorité aux jeunes afin de prévenir le danger. Une réglementation rigoureuse aiderait également à dissuader industriels et commerçants d’investir dans ce secteur.

Nos petits ne sont pas des robots :

Non, l’être humain n’est pas une montre à quartz et tous les enfants n’ont pas besoin d’être au lit à 7 heures. Pour moi, ce n’est pas l’heure du coucher qui compte, mais le rythme de l’enfant. On le perçoit des les premiers mois. Il y a les couche-tôt / lève-tôt et les couche-tard / lève-tard. Il y a ceux qui ont besoin de peu de sommeil et ceux qui s’endorment comme des marmottes.

Je ne vois pas pourquoi on ne respecterait pas ces particularités. En plus, chacun peut, un jour rompre son rythme et avoir besoin de se coucher plus tard ou plus tôt que d’habitude.
Il faut donc toujours garder une certaine souplesse dans les horaires de coucher et leur autoriser des variations.

Qu’il soit 7 heures ou 11 heures du soir, c’est l’heure qui précède le coucher qui est la plus importante. L’erreur classique ? Le père rentre de travail tout content de retrouver ses enfants. Ils s’ammusent, chahutent, rient aux éclats, puis on s’aperçoit qu’il est l’heure d’aller dormir. Vite, on arrache l’enfant à cette excitation chaleureuse et on l’isole brutalement. C’est le drame !
Or rien n’est plus mauvais que la colère et l’énervement quand on veut trouver le sommeil. Mieux voudrait permettre à l’enfant de prendre un peu plus de temps pour passer à des activités plus paisibles, c'est-à-dire le laisser comprendre un rythme tranquille qui le préparera à aller au lit.

Noir, le chocolat est bon pour les artères :

Pourquoi le chocolat noir est-il meilleur pour les artères que les autres ? Grâces aux flavonoides, des antioxydants présents dans le caco. Selon charalambos Vlachopoulos (université d’Athènes), cette substance augmente le diamètre des artères et diminue la tension artérielle. Une heure après l’ingestion de 100 g de chocolat noir, les artères se dilatent déjà significativement.

Le premier vaccin efficace contre le virus de la fièvre de lassa

Chez un primate est l’œuvre de biologistes de l’US Army Medical Reseach Institute of Infectious Disease. Semblable à Ebola, ce virus sévit principalement en Afrique de l’ouest. Il se transmet par les rongeurs et provoque plus de 5000 décès par an en déclanchant des fièvres hémorragiques. Pour fabriquer le vaccin, les chercheurs ont utilisé un virus non pathogène, dans lequel ils ont introduit du matériel génétique du virus de Lassa. Si le vaccin a fait ses preuves sur des macaques, on attend d’autres études avant d’entamer des tests sur l’homme. Il s’agira de vérifier l’innocuité et d’estimer de durée d’action du vaccin. Pour l’armée américaine, le virus de lassa est arme biologique potentielle dont il faut trouver la parade.

Est-il juste de les tenir pour des assassins, parce qu’ils hésitent ?

Jadis, le médecin n’est pas capable de retarder la mort : mais il possédait le pouvoir d’abréger la vie. Il utilise parfois ce pouvoir. Soit criminellement, soit charitablement. Les médecins-sorciers des tribus, les médecin empoisonneurs des cours royales d’autrefois ont donné la mort délibérément. Inspirés par des motifs religieux, politiques, ou bassement intéressés. Dans d’autre cas, le mobile était le désir d’aider un malade qui se débattait dans d’atroces souffrances. Ces faits étaient connus : les premiers étaient du ressort des tribunaux ; les autres semblaient ne relever que de la conscience du médecin .le corps médical n’était pas mis en accusation.

Actuellement, la médecine a changé. Elle cesse d’être impuissante : elle éloigne la mort, elle donne la vie. Or, l’exercice de ces nouveaux pouvoirs vaut au médecin un reproche inattendu : celui de s’être arrogé le droit de tuer.

En réalité, le médecin s’efforce, en homme de bonne volonté, d’exposer ses doutes et ses incertitudes aux autres hommes, aux malades eux-mêmes avant tout, et à ceux qui paraissent capables d’apporter une aide utile. Les philosophes, les sociologues ; car les profonds changements survenus dans le domaine médical placent le praticien devant des problèmes neufs et difficiles. Certains survenus sont en effet ambigus. Les enfants nés longtemps avant terme mouraient tous autrefois. Grâce aux thérapeutiques modernes. Ils vivent souvent, mais les rescapés sont tantôt parfaitement normaux, tantôt idiots, paralysés ou épileptique. le malheureux jeune homme plongé dans un coma dépassé à la suite d’un accident, à peine vivant, presque cadavre, recevra des pertusions pendant des mois. Tandis que s’épuisent les ressources, les forces, l’équilibre de ses proches. Certains traitements, s’ils prolongent la vie, augmentent les douleurs, les souffrances, les malheurs. La vie est plus est plus longue, mais elle est odieuse. Comment les médecins ne se poseraient-ils pas de questions ? Doivent-ils, par des thérapeutiques savantes, prolonger les misères en même temps que la vie ? Est-il juste de les tenir pour des assassins, parce qu’ils hésitent ?


Plusieurs solutions ont été proposées. La première est fondée sur le respect absolu des règles traditionnelles de la médecine : la vie doit être protégée, prolongée à tout prix. Aucune exception n’est tolérée. Cette proposition a deux avantages : elle est simple ; elle épargne au médecin de cruels débat. Elle a l’inconvénient de ne retenir aucun compte des profonds changements subis par la médecine.

Une deuxième solution, assurément la meilleure, fait intervenir le malade concerné lui-même. Elle suppose, pour être juste, deux conditions ; l’information complète du malade, lui apportant les éléments du jugement et une parfaite lucidité lui permettant ce jugement. Or, souvent, ces conditions ne se pas remplies.


La décision peut être demandée de la famille. C’est là une troisième solution, parfois recommandée. Elle suppose que tous les membres de la famille consultés sont à la fois vertueux, bien instruits, bien équilibrés. Or, l’alliance des larmes et de la cupidité est fréquemment observée par le médecin, dans les familles d’une moralité apparemment irréprochable. A se limiter même aux milieux familiaux bons, affectueux, sincèrement éplorés, cherchant le bien, est-il permis d’accorder aux proches d’un malade le droit de décider pour lui ?

On a donc proposé que des règles soient fixées par la loi. Que chaque cas soit examiné par un groupe d’experts assemblant en proportion variable des démographes, des hygiénistes, des philosophes, des économistes, des théologiens, des hommes politiques, des représentants d’associations familiales. Les études poursuivies par des commissions d’experts peuvent être fort utiles. Mais on peut se demander si de tels organismes sont capables de s’adapter à la complexité, au caractère personnel de chaque cas.

Pour l’instant, c’est au médecin qu’appartient la décision, quand le malade ne peut pas exprimer son opinion. C’est une tâche lourde, rude, qu’il accomplie avec modestie. C’est lui qui, tout compte fait, est le mieux informé. Il s’efforcera au moment ultime, comme aux autres moments, d’apporter à celui qui s’est confié à lui le secours de la science et de son amour.

Esclaves mécaniques

Dans la société romaine, les esclaves constituèrent peu à peu une main-d’œuvre bon marché, tandis que des « allocations de chômage » étaient versées aux citoyens : ainsi se généralisa le « panem et circenses ».
Dans notre société, l’oisiveté ne fera que se développer, pour des raisons comparables : le progrès de la technologie crée les esclaves modernes, par le biais de l’automatisation et de l’informatisation dans tous les domaines : le robot tend à remplacer l’Homme dans l’agriculture, dans l’industrie, et dans diverses opérations mentales.

Cette évolution posera des problèmes de plusieurs ordres : d’abord celui du pouvoir d’achat ; pour écouler la production, seules quelques personnes travailleront et percevront un salaire élevé, tandis que la majorité, oisive, recevra un salaire minimum. D’autre part, l’oisiveté aura des répercussions psychologiques : certains tomberont dans l’alcoolisme et dans toutes sortes de vices, tandis que d’autres s’occuperont par des activités positives, tournées vers l’art ou le jeu. La question des rapports avec le Tiers Monde ne semble pas plus simple : faudra-t-il, malgré la difficulté, les intégrer dans une civilisation de loisir, et dans quel but faudrait-il le faire ? Il est plus probable qu’on se dirigera vers une simple oisiveté égoïste, sauf si le sens moral domine l’homme raisonnable.

samedi 19 janvier 2008

La jacinthe d’eau est aussi un filtre anti-arsenic :

Cette plante étouffante, originaire d’Amérique du Sud, étouffe généralement les rivières d’Europe. Mais elle est aussi capable de débarrasser l’eau de l’arsenic. Cette découverte, réalisée à l’université De Montfort (Angleterre), pourrait aider à la lute contre la contamination de l’eau, surtout en Inde et au Bangladesh, ou 35 millions d’habitants sont exposés à de fortes doses de poison. Seules les racines séchées de la jacinthe sont requises pour le filtrage ; aucune invasion n’est donc à craindre

L’aspartam peut-il être dangereux pour la santé ?

Le débat sur la dangerosité de l’aspartam, un édulcorant utilisé dans plus de 6000 produits, rebondi. Le 14 juillet, la fondation Ramazzini de bologne annonçait à grand fracas la publication d’une étude portant sur près de 1800 rats et accusant l’aspartam d’induire des leucémies et des lymphomes (tumeurs du système lymphatique). En 1988, déjà, une étude de directeur de l’institut de recherche médicale portant sur 500 patients avait pointé les risques de démence et de cécité chez les gros consommateurs. Incomplète, cette étude avait cependant laissé planer un climat de suspicion sur l’édulcorant. En 1996, des cas de cancers du cerveau liés à la consommation d’aspartam chez l’animal avaient également été évoqués mais en 2002, l’Agence française de sécurité des aliments(Afssa) avait écarté ce risque. Aujourd’hui, avec les autres agences européennes et américaines, l’Agence française réclame un complètement d’information sur les expériences menées à Bologne avant de prendre une décision. Or, la réévaluation des risques prendra plusieurs mois, puisqu’il s’agit d’extrapoler des donnés obtenues sur l’animal à l’homme. Pour l’instant, la dose journalière maximale conseillée, qui est de 40 mg par jour et par kilogramme de masse corporelle en Europe et de 50 mg aux Etats-Unis, n’est pas remise en cause.

Débat : La consommation de tabac

Parmi les divers pollutions néfastes. Il a en a une des plus répandues. Des plus graves et des plus sournoises. Contre laquelle devraient tendre les efforts préventifs : le tabac. En effet, toutes les méthodes proposées pour arrêter de fumer se soldent par un taux considérable d’échecs. Comme les médicaments, les thérapeutiques non pharmaceutiques (l’acupuncture, la psychothérapie, même dans le cadre de ‘’méthodes de groupes’’, ou les cures qui prétendent allier l’utile à l’agréable) n’aboutissent qu’à des résultats éphémères. Et si est vrai que prés de 18% des tabagiques obtiennent un sevrage uniquement par leur propre volonté, il faut savoir qu’il s’agit. En fait, de sujet dont la majorité ont dépassé » la soixantaine. Ou de ceux qui ont été victimes de la pathologie tabagique.
Les dégâts de l’intoxication tabagique étant, en outre, irréversibles, force est de reconnaître que ce sont l’information et l’éducation des jeunes qui offrent le meilleur terrain d’action ; plutôt que d’interdire, il renseigner , expliquer, exposer les conséquences fâcheuses. Parfois catastrophiques, du tabagisme.

Peut-on, dès lors, considérer comme opportune, par exemple, la récente déclaration d’une personnalité qui affirmait avoir été un grand fumeur et avoir subi une opération efficace pour un cancer du poumon, cette déclaration ne minimise-t-elle pas la gravité du risque auquel s’expose les jeunes qui, comme le confirment les récentes enquêtes, s’engagent de plus en plus dans la voie du tabagisme ? Entretenir l’illusion qu’il existe une thérapeutique efficace pour le fumeur victime d’un cancer ou d’une forme invalidante de bronchite chronique, c’est, croyons-nous, à l’heure actuelle, porter un coup sévère à la dure tache de tout ceux qui luttent contre l’intoxication tabagique.

On peut être surpris par le laxisme qui règne dans ce domaine : dans les locaux à usage collectif et jusqu’aux salles d’attente des consultations hospitalières, on continue de fumer : on tolère la publicité, scandaleuse par son importance (souvent sur une page entier), de diverses marque de cigarettes dans les hebdomadaires, dans les quotidiens, sur les énormes panneaux des lieux de rencontre sportive ! Le petit écran constitue, lui aussi, un spectaculaire moyen de diffusion du tabagisme, par le seul fait que la majorités des personnalités interviewées sont entrain de fumer. Comment, dans ces conditions, les jeunes téléspectateurs ne seraient ‘ils pas impressionné par l’image, les gestes d’une grande romancière, d’une vedette, d’un homme politique, d’un homme de science, voire d’un célèbre professeur de médecine, qui participent à des débats, cigarette à la main ? Peut-on douter, dans ces conditions, qu’à la réussite, à la popularité ou l’idéal que symbolisent ces personnalités, la cigarette ne reste associé ?

Il est certain que de meilleurs résultats dans la lutte antitabagique seraient obtenus si celle-ci s’adressait. En priorité. Aux nouvelles générations non encore intoxiquées, et si la cigarette, démythifiée, perdait sa force de symbole de ‘’virilité’’ et d’émancipation.

vendredi 18 janvier 2008

Une amibe révèle un virus géant !

Bernard La Scola et ses collègues de l’université de Méditerranée, à Marseille, ont identifié un nouveau virus quatre fois plus grand qu’un virus moins. c’est par hasard en recherchant la présence de légionellose, dans les circuits de refroidissement d’un système de climatisation à Bradford , en Grande-Bretagne , que ce virus a été découvert, caché à l’intérieur d’une amibe, un organisme de unicellulaire vivant dans l’eau . En réseau de son imposante taille, les chercheurs ont d’abord cru qu’ils avaient affaire à une bactérie. D’où son nom : ‘’ Mimivirus’’, contraction de l’anglais ‘’Mimicking microbe’’. Son analyse a révèle qu’il est doté d’un très grand génome, le plus grand de tous les virus répertoriés, dans lequel quelque 900 gènes ont te identifiés. Ce virus géant parasite les amibes. Il intègre son information génétique à celle de ces protozoaires et les utilise comme usine pour se reproduire. On ignore encore s’il est pathogène pour l’homme, mais selon des données préliminaires, les microbiologistes français, pensent qu’il pourrait être un agent de pneumonies. Une expérience montre en effet qu’inoculé par voie nasale à des souris, le Mimivirus infecte les poumons en trois semaines.

Toute vérité scientifique est-elle bonne à dire ?

Le ministre américain de la santé répond ‘’non’’ ! il a même qualifié de ‘’guide à l’usage des terroristes ‘’ l’article de juillet 2005 dans lequel deux mathématicien de Stanford envisagent les conséquences –dramatique – de l’introduction délibérée de toxine botulique dans le réseau de distribution de lait des Etats-Unis. Et demandé à la revue PNAS de ne pas publier cette étude. Une injonction qui aurait seulement retardé sa parution de deux semaines. dans l’éditorial qui accompagne l’article , le président de l’académie des sciences américaines se justifie : d’abord, il faut confronter ces résultats aux critique de la communauté scientifique , mais aussi alerter les autorités et le grand public , pour mieux prévenir les attentats bioterroristes .
Pourtant, en 2003, les éditeurs des principales revues scientifiques américaines avaient signé une charte de bonne conduite : ils s’engageaient à ne rien diffuser qui compromettre la sécurité nationale .or, la revue estime avoir respecter la règle puisque toute les information sensibles sont déjà accessibles sur Internet ! ‘’En France, le cas ne s’est pas encore présenter, relève Edouard Brésin, président de l’académie des sciences, mais nous serons sans doute amenés à définir des recommandations.’’ Et d’ajouter :’’il ne faut pas bloquer la discussion scientifique au nom de la sécurité.’’ un subtil équilibre à trouver…

Pourquoi un aliment décongelé ne doit-il pas être recongelé ?

Pour deux raisons. La première est d’ordre sanitaire. Quand un aliment est congelé, les bactéries qu’il contient ne sont pas tuées ; elles sont juste mises en sommeil. Lors de la décongélation, ces bactéries se réveillent et peuvent se multiplier plus ou moins vite selon les conditions ambiantes. A chaque décongélation, la qualité hygiénique du produit diminue. Le risque est d’atteindre un seuil de contamination dangereux pour la santé. «Ce seuil est très variable et dépendu du type de bactérie, de l’environnement et surtout de l’état du consommateur ‘’, indique Philipe Rosset, de l’agence française de sécurité des aliments (Afssa). Car les sujets fragiles (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, allergiques, malades…) risquent plus facilement une intoxication alimentaire. Parmi les bactéries les plus souvent incriminées, quatre dominent : Salmonelle, Staphylococcus aureus (staphy-locoque doré), clostridium perfringens et Clostridium botulinum. Ce dernier est l’agent du botulisme, rare aujourd’hui mais le risque demeure lors d’un traitement thermique défaillant, comme lors de la fabrication de conserves familiales. Enfin quelques germes sont fréquents mais responsables de désordres gastrique bénins : Bacillus cereus, Campylobacter, Aeromonas hydrophila ou Vibrio parahaemolyticus. Dans le milieu undustriel, des conditions particulières et très strictes (température de chambre froide et vitesse de décongélation contrôlées…) ont été mises en place à partir du « trépied frigorifique » d’Alexandre Monvoisin, un frigoriste français du début du siècle, pour permettre de décongeler et recongeler des aliments sans altérer leur qualité hygiénique. Les principes du trépied frigorifique : application d’une réfrigération précoce, telle la congélation du poisson sur les bateaux de pêche ; rapide, pour ne pas laisser le temps aux bactéries de se multiplier ; sans interruption, pour respecter la chaîne du froid, et sur des produits sains. la seconde raison est liée au stress physique que subit l’aliment lors de processus de recongélation ou la décongélation ne sont pas faites dans les bonnes conditions , de gros cristaux de glace se forment et dissocient la paroi des cellules de l’aliment . D’où une perte d’eau qui entraîne avec elle une diminution des vitamines, du jus et des nutriments. Donc, plus un produit est congelé et décongelé, plus sa structure est modifiée et plus il perd en goût, en odeur , et en qualité nutritionnelle.

Les intestins abritent des cellules immunitaires inédites

Des chercheurs ont mis au jour dans les intestins de nouveaux lymphocytes T, les MAIT, utiles à leur équilibre. L’espoir de soigner des cancers ?
Prévenir les infections microbiennes tout en laissant la flore bactérienne naturelle se développer n’est pas chose facile pour le système immunitaire. Surtout s’agissant de l’intestin qui, avec une surface totale de 300 , représente la plus grande surface de l’organisme en contact avec l’extérieur ! a l’institut Curie de paris , l’équipe de l’Inserm , dirigé par Olivier Lantz , vient de découvrir une nouvelle sous-population de lymphocyte T,une catégorie particulier de cellules immunitaire , qu »ils ont nommés MAIT ( Mucosal-Associated Invasion Tcells ), qui interviendrait dans ce subtil équilibre, gage de notre bonne santé. Alors que la plupart des lymphocytes T ne multiplient qu’après avoir rencontrer un agent pathogène spécifique – virus , bactéries , champignons , parasites - , les MAIT seraient présents en abondance dans la muqueuse intestinale , et cela même en l’absence d’infection…de plus , ils possèdent des récepteurs dont la structure est conservée entre espèces.
En fin, il apparaît que la flore intestinale est indispensable à leur génération. ‘’Les affections inflammatoires, telles la maladie de Crohn ou la rectocolite ulcéro-hémoragique, pourraient bénéficier de cette avancé. Ces lymphocytes T pourraient aussi permettre de déclencher une réponse anti-tumorale chez les patients atteint d’un cancer digestif’’, espèrent les chercheurs de l’institut Curie.

Le tabagisme des parents augmenterait le risque de caries chez leurs enfants

Les enfants exposés au tabagisme passif ont plus de caries que les autres. Pour arriver à cette conclusion, Michael Weizman de l’université de Rochester, aux Etats-Unis, a étudié la dentition de 3531 enfants âgés de 4 à 11 ans, ainsi que le taux de cotinine dans leurs sangs . Cette substance, qui est un sous-produit de la dégradation de la nicotine, sert en effet, à mesure le niveau d’exposition à la fumée secondaire, en général dû aux cigarettes des parents. Plusieurs hypothèses sont avancées. Soit la nicotine favorise la croissance des bactéries responsables des caries. Soit elle baisse le taux de vitamine C dans le sang, facteur de protection contre les bactéries. Soit encore elle nuit à la formation des dents. Mince consolation : ces méfaits n’affecteraient que les dents de lait.

Est-ce bien sérieux ? La preuve par le babouin

Pourquoi l’homme prend-il du poids ? Par manque d’exercice physique et non à cause de son régime alimentaire, affirme une étude réaliser par des médecins de l’université de Saint –Louis, aux Etat Unies, et que publie le journal of Clinical Endocrinology & Metabolism. La preuve indirecte de cette audacieuse théorie nous est offerte par le…Babouin ! Ayant observé qu’une troupe de ces singes d’Afrique de l’Ouest se nourrissait sur un tas d’ordures, les chercheurs ont eu l’idée de comparer l’état de santé de ses sédentaires avec ceux de babouins forcés à courir la savane pour trouver leur pitance. Quoique les rations absorbées par tous ces primates aient été identiques en terme de graisses et de calories, plus d’un tiers des babouins fainéants présentaient des symptômes d’obésité et de diabète, accompagnés d’u taux de cholestérol exagéré ! Ce qui confirme, en passant que les babouins, à l’instar des humaines, ne sont pas génétiquement égaux devant l’embonpoint. Nous conseillons donc à ces pauvres bêtes d’effectuer une petite visite à leurs cousins des champs. Rien de tel qu’un parcours botanique pour retrouver le goût perdu des baies et du gibier. Et peu importe si la promenade croise le chemins d’une patrouille de guépards affamés : un petit jogging dans les hautes herbes est excellent pour la ligne.

jeudi 17 janvier 2008

La France songe à ne plus vacciner par le BCG

Un récent bulletin épidémiologique émanant de l’institut de veille sanitaire (InVS) remet à la cause la vaccination antituberculose en France. En introduction de ce rapport, Elisabeth bouvet, chef de service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital bichat, à Paris, indique que ‘’la tuberculose ne justifiera bientôt plus une politique de vaccination généralisée des enfants par le BCG ‘’, et proposes purement et simplement comme premier étape ‘’la suppression de la revaccination obligatoire ‘’. en effet , l’ensemble de la population ne présente qu’un risque très minime de contamination , et la tuberculose , aujourd’hui en France , touche essentiellement des populations à risque qui sont clairement identifiées : les migrants et les usagers de drogue par voie intraveineuse lorsqu’ils sont atteints par le virus du sida . Pour les personnels de santé, le rapport suggère de confronter la surveillance tuberculinique plutôt que de pratiquer la revaccination. L’abondant de la revaccination systématique, que la France est le seul pays européen à pratiquer encore, représenterait une économie significative en matière de santé publiquement. Les moyens pourraient alors être concentrés sur le suivi et le traitement des populations à risque.

mercredi 16 janvier 2008

Est-il vrai que l’oxygène attaque les cellules ?

Sans oxygène, nous ne survivrions pas. Pourtant ce gaz vital peut s’avérer dangereux pour les tissus biologiques. En effet, alors que chaque cellule tire son énergie de l’oxygène que nous respirons , une parité de précieux gaz (de 1 à 5%) est transformé en composés chimique particulièrement toxique : les radicaux libres , nom donné aux molécules dont un atome a gagné (ou perdu) un électron , et un seul , au cours de la respiration cellulaire .or , dans les molécules les électrons vont toujours par paire . que l’un deux vienne à manquer de la molécule devient une nuisance pour ses voisins : elle n’auras de cesse de leur voler un électron pour retrouver sa stabilité . propageant ainsi le déséquilibre et brisant les molécules les plus fragiles.
Le premier avatar nuisible de la respiration cellulaire est le radical libre superoxyde ( ), qui participe ensuite à la formation d’un autre composé toxique : le peroxyde d’hydrogène ( ), mieux connu sous le nom d’eau oxygénée. Lequel donnera également des molécules d’autant plus réactives que leur charge électrique st faible : les radicaux hydroxyles (OH).
On connaît de mieux en mieux le résultat dévastateur de ces radicaux libres, dont la durée de vie est de l’ordre de la microseconde : ils sont ni plus ni moins à l’origine de réactions en chaînes délétères puisque, pour retrouver leur stabilité, ils vont donner ou prendre un électron avec une molécule stable qui, du coup, devient elle-même un radical libre, et ainsi de suite. Ce phénomène de capture d’électron est appelé "oxydation" (que l’oxygène y soit ou non impliqué), le radical libre étant l’oxydant. De proche en proche, cette réaction en chaîne- on parle de "stress oxydatif" – peut notamment perturber la réplication de l’ADN lors des devisions cellulaires et entraîner mutations et cancers. Elle peut aussi perturber le fonctionnement intracellulaire au point de conduire les cellules à s’autodétruire. A moins que les radicaux libres ne détruisent les membranes cellulaires, ou encore détériorent le collagène, protéine qui assure la cohésion des tissus. Au final, ce processus et impliqué dans de nombreuses maladies : cataractes, arthrite, maladies cardio-vasculaires, problèmes pulmonaires et cancers.
LES ANTIOXYDANTS OFFRENT LEURS PROPRES ELECTRONS :
"la question du rôle des radicaux libres dans les mécanismes de vieillissement des organismes vivants n’est certes pas encore résolue, mais une grande majorité des travaux confirme que les tissus jeunes contiennent moins de lipides et de protéines oxydés que ceux des sujets âgés", explique Sylvia Pietri, directrice de recherche au laboratoire de chimie , biologie et radicaux libres du CNRS de Marseille. Et de préciser : "de nombreuses investigations sont encore en cours pour déterminer si les radicaux libres sont la cause ou l’effet des pathologies". Autrement dit, si le vieillissement des tissus est effectivement li é à la multiplication de radicaux libres, ce serait parce que les enzymes chargées de les combattre (SOD, glutathion, catalase deviennent moins efficaces avec l’âge, laissant les radicaux libres se multiplier ; mais leur perte d’efficacité » pourrait elle-même être le fait des radicaux libres qui les abîment.
Le tabagisme, la pollution, la lumière ultraviolette ou d’autres radiations, ainsi que les gaz d’échappement sont autant de facteur qui multiplient la production des radicaux libres. Dans le cas de la fumée de cigarette, par exemple, deux types de sources radicalaires ont été identifié à l’origine de réactions chimiques nuisibles à l’organisme : "les filtres de cigarettes servent surtout à neutraliser une partie des goudrons contenus dans la fumée, qui sont des molécules capables de transformer l’oxygène en radical libre, explique Sylvia Pietri. Mais ce filtre est beaucoup moins efficace lorsqu’il s’agit de supprimer les molécules gazeuses : la fumée de cigarette, comme n’importe quel autre type de fumée , véhicule de l’oxyde nitrique ,et ses dérivés, qui sont autant de molécules génératrices de radicaux libres . En contact avec l’oxygène, elles peuvent engendrer les espèces les plus toxiques, comme le radical hydroxyde (OH) .c’est précisément ce processus –démontrer expérimentalement – qui expliquerait les maladies humaines liées au tabac, le cancer’’.
Face à des telles nuisances, l’organisme ne reste pas sans réagir. En fait, il ne cesse de combattre le stress oxydatif exercé à l’aide des antioxydants dont il dispose. ce sont principalement la vitamine C la vitamine E et les caroténoïdes ( ces pigments colorés du jaune au rouge que l’on trouve , par exemple , dans la carotte et qui ,assimilés par le corps, peuvent se transformer en vitamine A). Ces substances circulent à travers tout l’organisme, s’interposant entre les molécules saines et les radicaux libres, auxquels elles offrent leurs propres électrons pour les neutraliser.
La vitamine C (acide ascorbique) est un antioxydant soluble dans l’eau qui agit à l’intérieur des cellules : elle récupère l’électron ‘’célibataire’’ du radical libre et se transforme alors en radical ascorbyle, molécule peut réactive qui n’est pas trop déstabilisée par ce turbulent célibataire. La vitamine E (alphatocophérol) joue un ro^le identique, mais cette fois au niveau de la membrane cellulaire. En l’empêchant de s’oxyder, c’est elle, notamment, qui évite l’adhésion du "mauvais cholestérol "aux parois des artères. Quant aux caroténoïdes, ils sont également solubles dans la membrane cellulaire.
Renforcer ces processus naturels permettrait-il de prolonger l’existence en bonne santé et d’atténuer les marques du vieillissement ? C’est l’idée que défendent les nutritionnistes en recommandant une alimentation particulièrement riche en vitamine C, E, et caroténoïdes. De nombreuses études ont en effet révélé que les régimes privilégiant les légumes et les huiles végétales protégent leurs adeptes des maladies cardiovasculaire et leur procurent un vieillissement en meilleur santé. Pour autant, ce n’est pas l’absorption de suppléments vitaminiques pendant quelques moi qui peut avoir un effet, mais seule une véritable hygiène de vie.
L’industrie des cosmétiques s’intéresse aussi aux radicaux libres en proposant des crèmes censés les combattre. Bien qu’elles ne soient pas autorisées –à moins d’acquérir un statut de médicament – à pénétrer assez profondément les couches de l’épiderme pour ‘’avoir accès ‘’ aux radicaux libres produits par l’environnement extérieur, comme les radiations lumineuses ou la pollution. Il est, par ailleurs, peu probable que de telles crèmes obtiennent un jour le statut de médicaments, puisque celle reviendrait à considérer la ride comme une maladie….
Aussi une arme de défense
Aujourd’hui les antiradicaux libres font l’objet de recherches très actives, l’action de vitamines C, E et A n’étant en effet pas encore complètement élucidé. En outre, les chercheurs étudient les effets antioxydants de composés extraits de plantes comme le Ginkgo biloba ou la papaye. A mesure que les connaissances progressent, les antioxydants trouvent même de nouvelles applications en médecine : par exemple, on les utilise dans les solutions de conservation de transplantes.
Mais les radicaux libres ne sont pas qu’une simple nuisance : paradoxalement, il sont aussi une arme que l’organisme utilise pour se défendre. En effet, certains globules blancs (macrophage neutrophiles, etc.) produisent délibérément des radicaux libres pour tuer les bactéries et les micro-organismes qu’ils capturent dans l’organisme.

mardi 15 janvier 2008

Qui est encore immunisé contre la variole en France ?

Le spectre de la variole est réapparu au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 et de l’attaque bioterroriste au bacille du charbon. Mais, excepté des virus cultivés en laboratoire, cette maladie infectieuse mortelle fut éradiquée du globe en 1978. En France, toute vaccination a ainsi cessé en 1984. Ce qui signifie que les personnes âgées aujourd’hui de moins de 23 ans, soit 30% de la population, n’ont jamais été immunisées. Tandis que celles entre 23 et 32 ans ont été vaccinées, mais sans rappel. Seul les plus de 32 ans ont reçu les trois injections. ‘’ Mais il n’est pas certains que ces personnes soient encore protégées vingt ans après leur dernier rappel’’, souligne Robert Sebbag, porte-parole d’Aventis Pasteur. Certes, depuis deux décennies, les médecins n’ont enregistré aucun cas de variole. Cependant, ce ‘’ silence’’ peut aussi refléter l’absence de virus dans la nature. ‘’Tout ce que l’on peut dire , précise Fabian Wild , immunologiste à l’Inserm, c’est que l’effet du vaccin dure probablement plus de dix ans .’’

150 personnes vaccinées !

Le produit renferme des virus vivants dont la virulence a été atténuée, mais encore assez puissant pour induire, dans l’organisme, la production d’un grand nombre de lymphocytes, capables de reconnaître ultérieurement le virus et de la détruire. Or, ces cellules persistent dans le corps pendant des années, voire toute la vie comme c’est le cas avec le vaccin contre la rubéole !

Un rapport publié en 2001 par l’institut de veille sanitaire indique , lui, que lors du plans d’éradication lancé en 1967 , il est apparu qu’un niveau de protection d’au moins 80% persistait pendant au moins vingt ans . Mais cet effet n’est peut-être pas dû au seul vaccin. Car, pendant l’immunisation, le virus de la variole circulait encore dans la population et jouait le rôle de rappel naturel consolidant l’action du traitement.
A ce jour, cent cinquante personnes sont sûres d’être protégées. Ce sont les volontaires immunisés dans le cadre d’un plan préventif contre la variole
.

dimanche 13 janvier 2008

plan de site






D’où viennent nos cernes de fatigue ?

Ces fameux cernes de fatigue, plus particulièrement visibles chez certains d’entre nous, reflètent un problème de circulation sanguine et lymphatique (qui transporte la lymphe vers le système immunitaire et le sang). Là où commencent les cernes, à l’angle interne de l’œil, il existe un abondant réseau vasculaire qui irrigue cette zone du visage à partir de vaisseaux de gros calibre. C’est que la fatigue a tendance à modifier le tonus vasculaire, plus ou moins selon la sensibilité de chacun. Les circulations sanguine et lymphatique, plutôt paresseuses dans cette zone autour de l’œil, sont donc congestionnées. Résultat : les déchets et les pigments sanguins charriés par ce réseau stagnent sous l’œil.

LA CIRCULATION SE BLOQUE :

Ils s’agglomèrent alors dans le tissu conjonctif sous la peau, très fine à cet endroit : l’épiderme y mesure de 0.05 à 0.1 mm d’épaisseur, soit quatre fois moins que celui des joues, et de dix à vingt fois moins que celui de la plante des pieds ! Des traces jaunes, bleutées ou noires s’installent alors sous les yeux. Pour faire disparaître ces cernes dus à de multiples facteurs (surmenage, veilles fréquentes et prolongées, insomnies ponctuelles ou chroniques, stress, alcool, tabac), certains anti-cernes qui contiennent des vasoconstricteurs,des décongestionnants ou des extraits de plantes susceptibles d’agir sur la dilatation des vaisseaux peuvent être utiles. Mais le meilleur remède, c’est le repos, nous rappelle le docteur Gérard Rousselet, dermatologue à Choisy-le-Roi. Il suffit d’accorder au corps le temps de repos dont il a besoin ou bien de modifier son mode de vie. Faire du sport et adopter une alimentation saine sont des points essentiels. " Toutefois, les cernes peuvent avoir d’autres origines, comme certaines affections, notamment des maladies rénales ou cardiaques. Elles peuvent aussi être héréditaires dans certains cas : la pigmentation de certains types de peau (les Méditerranéens, par exemple, ont des cernes brun foncé dus à l’hyperpigmentation), une peau très mince sous les yeux – les vaisseaux sont donc plus apparents – ou des yeux profondément enfoncés (l’effet d’ombre ressemble alors à un cerne). On peut donc être reposé et avoir l’air fatigué si l’origine de ces marques disgracieuses est héréditaire. Malheureusement, il n’existe à ce jour aucun traitement radical pour les effacer : crèmes "dépigmentantes", peelings chimiques, injections de produits( collagène,acide hyaluronique ou polyactique), traitement au laser, doivent être utilisés avec précaution si on veut pas se retrouver avec un halo clair ou des poches autour des yeux…