lundi 11 février 2008

Usage clandestin des anabolisants:

Dérivés hormonaux fabriqués par les laboratoires pharmaceutiques à partir des années 50. Les anabolisants commencèrent à être utilisés par les sportifs de haute compétition dans les années 60. Schématiquement, les anabolisants permettent à l'organisme de mieux fixer les protéines consommées. Ils sont de véritables ''engrais des muscles''. Après une ''cure'', l'athlète peut augmenter son poids et sa force tout en réduisant les contraintes de l'entraînement. L'usage des anabolisants devint très vite la règle dans les spécialités requérant de la force, comme l'haltérophilie et les lancers (poids, disque ou marteau). Bientôt, tel ou tel athlète attribua publiquement ses performances à la vertu de cette ''potion magique''.

Mais dans le même temps, des médecins commençaient de s'inquiéter des conséquence de ces fameuses ''cures'' sur la santé des champions: plusieurs études ont mis en doute les ''bienfaits'' des anabolisants, et mis en évidence les dangers qu'ils font courir: rupture des tendons, fragilité des os, fatigue fréquente, malade de la prostate, virilisation des femmes, forte diminution de la fertilité et du désir sexuel chez les hommes, troubles caractériels.

Les statistiques et les enquêtes ont confirmé que l'abus, ou même simplement l'usage des anabolisants, est susceptible d'entraîner des conséquences très graves chez des athlètes en parfaite condition physique. Le désir légitime des athlètes et de leurs entraîneurs de remporter des succès flatteurs pour les uns et les autres (et aussi, il faut bien le dire, pour les pays dont les équipes portent les couleurs) n'a pu faire obstacle à une mesure qu'exigeait le bon sens ; malgré l'opposition de quelques irréductibles prêts à sacrifier la santé des athlètes pour la gloire de remporter une épreuve ou de battre un record, l'usage des anabolisants fut unanimement condamné au début des années 70.

Toutefois, cette condamnation officielle ne pouvait empêcher l'usage clandestin des anabolisants; comment en effet contrôler le régime auquel étaient soumis les champoings? Il fallut attendre 1973 pour qu'une méthode de détection efficace soit mise au point par des chercheurs britanniques. Les instances sportives internationales hésitèrent néanmoins à pratiquer des dépistages systématiques dés cette époque, car le procédé permettait seulement de déceler des emplois récents, mais non une utilisation plus ancienne des produits interdits. Les contrôles n'ont été généralisés que pour les jeux Olympiques de Montréal en 1976, à la suite du perfectionnement des procédés de détection.

Reste que, pendant longtemps, les mailles du contrôle ont été trop lâche pour inquiéter véritablement les tricheurs. Ainsi, après les lancers et l'haltérophilie, ce sont les épreuves combinées, le saut à la perche, la boxe, le judo, le hockey sur glace, le cyclisme,l'aviron, le patinage et la natation qui ont été contaminés. Avec un seul but; gagner, à l'encontre de toute éthique sportive.

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