mardi 5 février 2008

Musique populaire et folklorique

Autrefois signe distinctif d’une certaine classe sociale, la musique s’est modifiée en fonction des exigences de notre époque. Ainsi le goût de la musique s’est généralisé à tel point que, dans les années cinquante, la plupart des jeunes Américains grattaient la guitare. Cette tendance suscita outre-atlantique, une activité économique de premier plan ; l’incroyable essor du marché du disque reposait désormais sur l’exploitation d’un nouveau pouvoir d’achat : celui des jeunes. Et même, ce phénomène entra réellement dans les mœurs grâce à ce slogan très persuasif :’’ une musique faite par les jeunes pour les jeunes’’. Depuis lors, le marché du disque microsillon, les albums trente-trois tours, les cassettes et les chaînes stéréophoniques accentuèrent davantage cette tendance. Ainsi, par le biais du disque, la musique est devenue pour les jeunes un bien de consommation courant, consacré par un nombre sans cesse croissant de revues et d’émissions dites ‘’spécialisées’’.

D’ailleurs, cette musique devenant une valeur commerciale sûre, les techniques d’enregistrement s’affinaient, les procédés de conservation et de traitement du son devenaient de plus en plus sophistiqués, ce qui imposait la musique des studios. Dans cette révolution électronique, guitare électrique avec amplificateurs et orgues électriques cédaient la place aux synthétiseurs géants, aux égalisateurs et aux ordinateurs. L’ingénieur du son prenait le pas sur le musicien-interpréte à tel point qu’il était capable, à lui seul, d’imiter l’ampleur et la diversité sonore de tout un orchestre symphonique.

Toutefois, face à cette tendance purement technique, apparaît et se développe une musique qui tente de renouer avec les formes délaissées de la musique populaires et folklorique. Les chansons anciennes, rondes, complaintes ou chansons folkloriques sont reprises et chantées fidèlement ou avec de légers modifications. Ce qui séduit de nouveau dans cette musique du passé, c’est sa simplicité, la fougue communicative des musiciens et chanteurs, mais surtout la qualité et la poésie de ses textes.

Le besoin d’échapper à musique trop technique ou tapageuse, la sensibilité à une musique de qualité, se manifestent dans les phénomènes des ‘’groupes’’ et particulièrement dans la rapidité avec laquelle ces groupes se multiplient. Certes, chaque groupe possède sa propre manière d’utiliser le patrimoine musical, mais tous sont convaincus de la nécessité d’un retour aux sources. Aussi éprouvent-ils le besoin de remuer les archives poussiéreuses, de recueillir les traditions orales, de restaurer et d’utiliser des instruments anciens.

Ce goût d’un retour au passé est très révélateur. Dans la musique des groupes, on cherche à oublier le monde contemporain, trop matérialiste et rationnel, à retrouver l’authenticité perdue, à exprimer les joies et les peines du cœur humain par des mélodies éternelles toujours émouvantes.

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