Le pétrole cher devrait continuer à hanter tous les esprits dans les jours qui viennent à Wall Street car les investisseurs craignent désormais qu'il n'entame fortement les marges bénéficiaires des entreprises.
Les marchés d'actions américains viennent de connaître leur pire semaine depuis trois mois, les intervenants ayant eu tendance à alléger leurs positions dans les compartiments sensibles aux évolutions des marchés des matières premières et aux pressions inflationnistes.
Sur la semaine écoulée, l'indice Dow Jones a reculé de 3,9%, le S&P 500, plus large, a perdu 3,5% et le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a abandonné 3,3%.
Sans rendez-vous majeur au titre des résultats de sociétés, les investisseurs pourraient être à l'affût du moindre indice signalant d'éventuels abaissements de perspective dans la profitabilité des entreprises.
Les secteurs les plus susceptibles de procéder à de telles révisions à la baisse sont ceux "qui ont le moins d'élasticité en terme de demande, comme ceux liés aux dépenses de consommation compressibles, la restauration par exemple", commente Bucky Hellwig, de Morgan Asset Management, à Birmingham, dans l'Alabama. "Tout ce qu'ils peuvent être c'est faire des portions plus petites ou augmenter leurs tarifs, deux solutions qui ne sont pas appréciées de la clientèle."
L'indice sectoriel Dow Jones des bars et restaurants aux États-Unis a dégringolé de 4,5% lors des cinq dernières séances et a signé ainsi sa plus mauvaise performance sur une semaine depuis le début de l'année.
D'autres hausses de prix sont à prévoir du côté des producteurs de denrées de base, ce qui pourrait apporter un soutien ponctuel à telle ou telle valeur boursière mais nourrir les craintes d'inflation, remarque Brandon Thomas, de Portfolio Management Consultants, à Chicago.
"Les consommateurs rognent leurs dépenses de confort, comme celles touchant l'électroménager, mais ils continuent à avoir besoin de dentifrice, de lait et de tout le reste", dit-il.
REVENU ET CONSOMMATION DES MÉNAGES VENDREDI
Les marchés pourront affiner leur perception de l'ampleur de l'inflation aux Etats-Unis lorsque le Département du Commerce publiera vendredi les chiffres du revenu des ménages et de leur consommation au mois d'avril.
Cette statistique comprend l'indice des prix dit "PCE de base", c'est-à-dire sans les éléments volatils que sont les prix pétroliers et les prix des denrées alimentaires, l'indicateur de référence de la Réserve fédérale américaine pour mesurer l'inflation.
Cet indice est attendu en hausse de 0,1% en avril, en décélération par rapport au taux de 0,2% enregistré le mois précédent.
"A ce stade, la grande question c'est de savoir dans quelle mesure la hausse des prix de l'énergie se répercute jusqu'aux prix affichés dans les rayons des magasins. Tout est là", résume Fred Dickson, stratège chez D.A. Davidson, à Lake Oswego, dans l'Oregon.
"Ce qu'il faut, c'est de savoir si les consommateurs vont freiner leurs dépenses d'une manière significative. Autrement dit, il y a un risque sur les profits des entreprises."
Autre indicateur macroéconomique majeur de la semaine, la deuxième estimation de la croissance du PIB au premier trimestre sera publiée jeudi.
La première estimation avait montré une résistance légèrement plus forte que prévu de l'activité économique aux Etats-Unis face à l'éclatement de la bulle immobilière et à la crise du crédit. La nouvelle avait été accueillie comme une divine surprise et les investisseurs attendent maintenant de voir si elle sera confirmée.
Parmi le petit nombre d'entreprises du S&P 500 qui publient leurs résultats trimestriels dans la semaine, la plupart sont des distributeurs, ce qui pourrait apporter des informations complémentaires sur le comportement des consommateurs américains.
Polo Ralph Lauren annoncera ses résultats mardi, suivi par Costco Wholesale mercredi, Sears Holdings jeudi et Tiffany vendredi.
Wall Street restera fermée lundi, à l'occasion du Memorial Day. Les marchés rouvriront mardi.
Site officiel New York Stock Exchange (Bourse de New York):
http://www.nyse.com/
Les marchés d'actions américains viennent de connaître leur pire semaine depuis trois mois, les intervenants ayant eu tendance à alléger leurs positions dans les compartiments sensibles aux évolutions des marchés des matières premières et aux pressions inflationnistes.
Sur la semaine écoulée, l'indice Dow Jones a reculé de 3,9%, le S&P 500, plus large, a perdu 3,5% et le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a abandonné 3,3%.
Sans rendez-vous majeur au titre des résultats de sociétés, les investisseurs pourraient être à l'affût du moindre indice signalant d'éventuels abaissements de perspective dans la profitabilité des entreprises.
Les secteurs les plus susceptibles de procéder à de telles révisions à la baisse sont ceux "qui ont le moins d'élasticité en terme de demande, comme ceux liés aux dépenses de consommation compressibles, la restauration par exemple", commente Bucky Hellwig, de Morgan Asset Management, à Birmingham, dans l'Alabama. "Tout ce qu'ils peuvent être c'est faire des portions plus petites ou augmenter leurs tarifs, deux solutions qui ne sont pas appréciées de la clientèle."
L'indice sectoriel Dow Jones des bars et restaurants aux États-Unis a dégringolé de 4,5% lors des cinq dernières séances et a signé ainsi sa plus mauvaise performance sur une semaine depuis le début de l'année.
D'autres hausses de prix sont à prévoir du côté des producteurs de denrées de base, ce qui pourrait apporter un soutien ponctuel à telle ou telle valeur boursière mais nourrir les craintes d'inflation, remarque Brandon Thomas, de Portfolio Management Consultants, à Chicago.
"Les consommateurs rognent leurs dépenses de confort, comme celles touchant l'électroménager, mais ils continuent à avoir besoin de dentifrice, de lait et de tout le reste", dit-il.
REVENU ET CONSOMMATION DES MÉNAGES VENDREDI
Les marchés pourront affiner leur perception de l'ampleur de l'inflation aux Etats-Unis lorsque le Département du Commerce publiera vendredi les chiffres du revenu des ménages et de leur consommation au mois d'avril.
Cette statistique comprend l'indice des prix dit "PCE de base", c'est-à-dire sans les éléments volatils que sont les prix pétroliers et les prix des denrées alimentaires, l'indicateur de référence de la Réserve fédérale américaine pour mesurer l'inflation.
Cet indice est attendu en hausse de 0,1% en avril, en décélération par rapport au taux de 0,2% enregistré le mois précédent.
"A ce stade, la grande question c'est de savoir dans quelle mesure la hausse des prix de l'énergie se répercute jusqu'aux prix affichés dans les rayons des magasins. Tout est là", résume Fred Dickson, stratège chez D.A. Davidson, à Lake Oswego, dans l'Oregon.
"Ce qu'il faut, c'est de savoir si les consommateurs vont freiner leurs dépenses d'une manière significative. Autrement dit, il y a un risque sur les profits des entreprises."
Autre indicateur macroéconomique majeur de la semaine, la deuxième estimation de la croissance du PIB au premier trimestre sera publiée jeudi.
La première estimation avait montré une résistance légèrement plus forte que prévu de l'activité économique aux Etats-Unis face à l'éclatement de la bulle immobilière et à la crise du crédit. La nouvelle avait été accueillie comme une divine surprise et les investisseurs attendent maintenant de voir si elle sera confirmée.
Parmi le petit nombre d'entreprises du S&P 500 qui publient leurs résultats trimestriels dans la semaine, la plupart sont des distributeurs, ce qui pourrait apporter des informations complémentaires sur le comportement des consommateurs américains.
Polo Ralph Lauren annoncera ses résultats mardi, suivi par Costco Wholesale mercredi, Sears Holdings jeudi et Tiffany vendredi.
Wall Street restera fermée lundi, à l'occasion du Memorial Day. Les marchés rouvriront mardi.
Site officiel New York Stock Exchange (Bourse de New York):
http://www.nyse.com/
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