L'homme d'affaires par qui le scandale est arrivé, Morris Talansky, a expliqué à la justice avoir remis au premier ministre des sommes d'argent en liquide pour plusieurs campagnes électorales.
Même s'il a exclu de démissionner à moins d'être inculpé, la pression ne cesse de s'accroître sur Ehoud Olmert. Mardi, le premier ministre devait suivre avec attention la déposition préliminaire de Morris Talansky, témoin-clef dans l'enquête sur les pots-de-vin qui pourrait lui coûter sa place. «J'ai donné des sommes en cash à Olmert pour ses campagnes de 1991 et 1992 (...) Il m'a dit qu'il préférait du liquide, et je lui ai donné d'abord de l'argent sur mes fonds privés, puis des sommes collectées aux Etats-Unis à son intention», a déclaré l'homme d'affaires israélo-américain, chargé de collecter des fonds de campagne pour Olmert.
«En 1998 également, des sommes, à chaque fois en général de 3.000 à 8.000 dollars, ont été données, toujours en liquide, car Olmert ne voulait pas de chèques. Il a expliqué que ces fonds seraient ainsi plus faciles à répartir», a encore déclaré Morris Talansky.
«Je n'attendais rien sur le plan personnel. Je n'ai jamais tiré un quelconque bénéfice personnel de cette relation», a ajouté l'homme de 76 ans devant le tribunal. C'est justement cela que les enquêteurs souhaitent déterminer : les sommes perçues par Olmert ont-elles été signalées aux autorités compétentes et, surtout, a-t-il accordé des avantages indus en retour ? Les autorités évoquent le chiffre de 500.000 dollars de contributions illégales et de pots-de-vin.
«C'était un prince du Likoud»
Depuis le début de l'affaire, les deux hommes nient toute malversation. Interrogé par la police à deux reprises ces dernières semaines, Ehoud Olmert, déjà visé par plusieurs enquêtes de corruption, a seulement reconnu avoir perçu des sommes d'argent de Talansky pour ses deux campagnes électorales à la mairie de Jérusalem en 1993 et 1998, ainsi que pour deux élections internes au Likoud, dont il était alors membre, en 1999 et 2002. De source judiciaire, on évoque un total de plusieurs centaines de milliers de dollars. Or, la loi israélienne interdit les donations politiques supérieures à quelques centaines de dollars.
Sur un ton plus personnel, Talansky a également déclaré devant le tribunal qu'il considérait Olmert comme un homme capable de bâtir des ponts entre les communautés juives laïque et religieuse. Lui-même est juif orthodoxe.
«Il était alors ministre de la Santé. C'était un prince du Likoud, un homme intelligent que j'admirais, que j'ai beaucoup aimé et qui, de mon point de vue, devait être aidé», a dit Talansky, qui a également évoqué chez Olmert, aujourd'hui leader du parti centriste Kadima, un goût pour les cigares, les stylos et les montres de luxe.
Le procureur Moshe Lador a déclaré à la presse qu'il était encore trop tôt pour dire si la mise en examen d'Olmert serait requise. «L'affaire peut encore progresser dans plusieurs directions. Il est possible qu'elle soit refermée, et il est possible qu'une autre décision soit prise», a-t-il déclaré. Eli Zohar, avocat d'Ehoud Olmert, a déclaré à la presse que la défense du premier ministre aurait l'occasion de procéder à un contre-interrogatoire de Talansky. Mais aucune date n'a encore été arrêtée.
Même s'il a exclu de démissionner à moins d'être inculpé, la pression ne cesse de s'accroître sur Ehoud Olmert. Mardi, le premier ministre devait suivre avec attention la déposition préliminaire de Morris Talansky, témoin-clef dans l'enquête sur les pots-de-vin qui pourrait lui coûter sa place. «J'ai donné des sommes en cash à Olmert pour ses campagnes de 1991 et 1992 (...) Il m'a dit qu'il préférait du liquide, et je lui ai donné d'abord de l'argent sur mes fonds privés, puis des sommes collectées aux Etats-Unis à son intention», a déclaré l'homme d'affaires israélo-américain, chargé de collecter des fonds de campagne pour Olmert.
«En 1998 également, des sommes, à chaque fois en général de 3.000 à 8.000 dollars, ont été données, toujours en liquide, car Olmert ne voulait pas de chèques. Il a expliqué que ces fonds seraient ainsi plus faciles à répartir», a encore déclaré Morris Talansky.
«Je n'attendais rien sur le plan personnel. Je n'ai jamais tiré un quelconque bénéfice personnel de cette relation», a ajouté l'homme de 76 ans devant le tribunal. C'est justement cela que les enquêteurs souhaitent déterminer : les sommes perçues par Olmert ont-elles été signalées aux autorités compétentes et, surtout, a-t-il accordé des avantages indus en retour ? Les autorités évoquent le chiffre de 500.000 dollars de contributions illégales et de pots-de-vin.
«C'était un prince du Likoud»
Depuis le début de l'affaire, les deux hommes nient toute malversation. Interrogé par la police à deux reprises ces dernières semaines, Ehoud Olmert, déjà visé par plusieurs enquêtes de corruption, a seulement reconnu avoir perçu des sommes d'argent de Talansky pour ses deux campagnes électorales à la mairie de Jérusalem en 1993 et 1998, ainsi que pour deux élections internes au Likoud, dont il était alors membre, en 1999 et 2002. De source judiciaire, on évoque un total de plusieurs centaines de milliers de dollars. Or, la loi israélienne interdit les donations politiques supérieures à quelques centaines de dollars.
Sur un ton plus personnel, Talansky a également déclaré devant le tribunal qu'il considérait Olmert comme un homme capable de bâtir des ponts entre les communautés juives laïque et religieuse. Lui-même est juif orthodoxe.
«Il était alors ministre de la Santé. C'était un prince du Likoud, un homme intelligent que j'admirais, que j'ai beaucoup aimé et qui, de mon point de vue, devait être aidé», a dit Talansky, qui a également évoqué chez Olmert, aujourd'hui leader du parti centriste Kadima, un goût pour les cigares, les stylos et les montres de luxe.
Le procureur Moshe Lador a déclaré à la presse qu'il était encore trop tôt pour dire si la mise en examen d'Olmert serait requise. «L'affaire peut encore progresser dans plusieurs directions. Il est possible qu'elle soit refermée, et il est possible qu'une autre décision soit prise», a-t-il déclaré. Eli Zohar, avocat d'Ehoud Olmert, a déclaré à la presse que la défense du premier ministre aurait l'occasion de procéder à un contre-interrogatoire de Talansky. Mais aucune date n'a encore été arrêtée.
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