Les physiciens du Cern ont inauguré à la frontière franco-suisse un gigantesque accélérateur de particules destiné à recréer les conditions du "Big Bang" et tenter de comprendre la formation de l'Univers.
Le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), un projet de 10 milliards de francs suisses (6,3 milliards d'euros), a été mis en route un peu après l'heure prévue de 09h30.
A Paris, le président Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, a salué "un très grand succès pour l'Europe qui montre son leadership mondial dans des domaines majeurs de la science, dès lors qu'elle sait conjuguer ses efforts et ses meilleures compétences".
"Il y a deux émotions : le plaisir d'achever une grande tâche et l'espoir de grandes découvertes devant nous", a pour sa part déclaré Robert Aymar, directeur général du Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire).
Un premier faisceau de protons a été envoyé à 09h33 dans l'anneau géant de 27 kilomètres construit 100 m sous la montagne.
Les centaines de physiciens et techniciens qui se tenaient dans la salle de contrôle ont laissé exploser leur joie lorsque le premier faisceau a accompli sa trajectoire.
Un porte-parole du Cern a qualifié de "formidable" cette étape du projet. La construction du LHC - la plus grande et plus complexe machine jamais mise au point - avait été approuvée par le Cern en 1994.
Un autre faisceau a été envoyé dans l'autre sens - inverse à celui des aiguilles d'une montre - pour vérifier que le système fonctionne. Le processus a été brièvement interrompu mercredi après-midi en raison d'une légère montée en température due à une avarie sur les aimants.
Dans les semaines à venir, les faisceaux seront envoyés simultanément dans les deux directions afin de provoquer des collisions de particules et, au fil des mois, le LHC montera en puissance pour atteindre des vitesses proches de celle de la lumière.
Le délai de lancement de cette seconde phase n'est cependant pas encore connu, la directrice du projet Lyn Evans s'étant refusée à donner une date.
"Le LHC est son propre prototype et il est donc difficile de dire combien de temps cela va prendre", a-t-elle expliqué. "Je pense que ce qui s'est passé ce matin est de très bon augure."
Les physiciens sont très impatients de connaître les résultats de ces expériences et espèrent confirmer l'existence du boson de Higgs, une particule élémentaire décrite dans la théorie mais jamais observée.
Ce boson, également surnommé "particule de Dieu", doit permettre d'expliquer pourquoi les particules parviennent à leur masse.
Le LHC est doté de quelque 1.600 aimants supraconducteurs, qui génèrent un champ magnétique et permettent ainsi l'entrée en collision des particules.
La collecte annuelle de données remplira quelque 100.000 DVD double couche. Des dizaines de milliers d'ordinateurs répartis dans le monde et réunis au sein d'un réseau baptisé "The Grid" seront chargés du stockage de ces informations.
Des Cassandre ont écrit que les expériences menées dans le laboratoire pourraient créer de l'anti-matière - des trous noirs - susceptible d'engloutir la Terre. Le Cern a rejeté ces hypothèses comme absurdes et assuré que le LHC était sûr.
Le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), un projet de 10 milliards de francs suisses (6,3 milliards d'euros), a été mis en route un peu après l'heure prévue de 09h30.
A Paris, le président Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, a salué "un très grand succès pour l'Europe qui montre son leadership mondial dans des domaines majeurs de la science, dès lors qu'elle sait conjuguer ses efforts et ses meilleures compétences".
"Il y a deux émotions : le plaisir d'achever une grande tâche et l'espoir de grandes découvertes devant nous", a pour sa part déclaré Robert Aymar, directeur général du Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire).
Un premier faisceau de protons a été envoyé à 09h33 dans l'anneau géant de 27 kilomètres construit 100 m sous la montagne.
Les centaines de physiciens et techniciens qui se tenaient dans la salle de contrôle ont laissé exploser leur joie lorsque le premier faisceau a accompli sa trajectoire.
Un porte-parole du Cern a qualifié de "formidable" cette étape du projet. La construction du LHC - la plus grande et plus complexe machine jamais mise au point - avait été approuvée par le Cern en 1994.
Un autre faisceau a été envoyé dans l'autre sens - inverse à celui des aiguilles d'une montre - pour vérifier que le système fonctionne. Le processus a été brièvement interrompu mercredi après-midi en raison d'une légère montée en température due à une avarie sur les aimants.
Dans les semaines à venir, les faisceaux seront envoyés simultanément dans les deux directions afin de provoquer des collisions de particules et, au fil des mois, le LHC montera en puissance pour atteindre des vitesses proches de celle de la lumière.
Le délai de lancement de cette seconde phase n'est cependant pas encore connu, la directrice du projet Lyn Evans s'étant refusée à donner une date.
"Le LHC est son propre prototype et il est donc difficile de dire combien de temps cela va prendre", a-t-elle expliqué. "Je pense que ce qui s'est passé ce matin est de très bon augure."
Les physiciens sont très impatients de connaître les résultats de ces expériences et espèrent confirmer l'existence du boson de Higgs, une particule élémentaire décrite dans la théorie mais jamais observée.
Ce boson, également surnommé "particule de Dieu", doit permettre d'expliquer pourquoi les particules parviennent à leur masse.
Le LHC est doté de quelque 1.600 aimants supraconducteurs, qui génèrent un champ magnétique et permettent ainsi l'entrée en collision des particules.
La collecte annuelle de données remplira quelque 100.000 DVD double couche. Des dizaines de milliers d'ordinateurs répartis dans le monde et réunis au sein d'un réseau baptisé "The Grid" seront chargés du stockage de ces informations.
Des Cassandre ont écrit que les expériences menées dans le laboratoire pourraient créer de l'anti-matière - des trous noirs - susceptible d'engloutir la Terre. Le Cern a rejeté ces hypothèses comme absurdes et assuré que le LHC était sûr.
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